L'atelier d'Armelle Alleton

Les rosiers

Pour obtenir des floraisons abondantes, la taille de vos rosiers s’impose.
Arbustif, grimpant, buisson ou couvre sol : à chaque variété ses bons gestes !

Quand et comment ?

Les rosiers nécessitent une taille : elle permet d’éviter un dégarnissement de la base des plantes. En étant taillés régulièrement, vos rosiers bénéficieront d’un port et d’une floraison plus harmonieux.
D’une manière générale, la taille des rosiers se pratique lorsque les risques de gelées fortes ont disparu. La période idéale débute en novembre, selon les régions et court jusqu’en mars. 

Dans la nature, les rosiers sauvages (dits botaniques) ne reçoivent aucun soin extérieur. Cependant, ils fleurissent chaque année.
En revanche, tous les rosiers hybrides à grosses fleurs ont besoin d’un nettoyage des branches mortes et d’une taille annuelle,
pour développer une floraison abondante.
Qu’il soit, buissonnant ou arbustif, remontant ou non, grimpant ou encore sur tige, chaque type de rosier requiert une taille approprié. 

Les règles d’or de la taille des rosiers

  •  À l’aide d’un bon sécateur, coupez les branches ni trop près ni trop loin d’un bourgeon. Orientez la contre-lame de votre sécateur vers la partie à couper ; sinon l’extrémité des rameaux risquerait d’être écrasé.
  • Le soin apporté aux outils est très important. Désinfectez votre lame avant chaque taille, pour éviter qu’une éventuelle maladie ne soit transmise par son intermédiaire
  • Vous devez faire en sorte que le cœur du rosier soit bien dégagé, de sorte que vous puissiez plus facilement l’entretenir, et qu’il soit moins assailli par les maladies et insectes.
  • Pratiquez la taille des rosiers en lune descendante (différent de la lune décroissante) car la sève est alors descendue dans les racines et le rosier souffrira moins.
  • Coupez systématiquement toutes les branches qui commencent à se croiser
  • N’oubliez pas de couper les gourmands, c’est-à-dire les rameaux qui naissent sous le point de greffe.
  • Coupez à ras du sol les branches mortes ou trop frêles.

La taille

Les rosiers remontants fleurissent sur des branches de l’année. La taille automnale va favoriser le départ des nouveaux rameaux pour l’an prochain.
Comment tailler les rosier arbustifs remontants

  • En fin de floraison, supprimer 1/3 des branches ayant fleuri en coupant au niveau d’un bourgeon tourné vers l’extérieur. La remontée de floraison sera alors plus rapide.
  • Éclaircir le rosier. Pour ce faire, commencer par enlever toutes les branches qui s’entrecroisent au centre de l’arbuste, de telle sorte qu’un oiseau puisse y faire son nid.
  • Couper ensuite toutes les branches mortes situées à la base. Le rosier pourra alors bien “respirer” et son pied profiter au maximum de la lumière.

Les rosiers non-remontants ont une floraison unique. Les fleurs s’épanouissent sur les branches âgées d’un an.
Il faut donc les tailles au début de l’automne ou à la fin de l’hiver.
Comment tailler les rosiers grimpants non-remontant ?

  • Supprimez tous les rameaux ayant déjà fleuri le plus bas possible. Prendre garde de ne pas couper ceux qui n’ont pas encore produit de fleurs.
  • Supprimer également quelques vieilles branches ainsi que le bois mort.
  • Procéder ensuite au palissage mais pas avant le mois de mars. Attacher tous les rameaux en les arquant le plus possible, sans pour autant les casser. Cette méthode favorise la production de fleurs.

Rosiers couvre-sols buissonnants Robustes et florifères, ces rosiers de petites tailles supportent un rabattage sévère tous les 2 ans.
Comment tailler les rosiers couvre-sols ?

  • Une année sur deux, la première en mars,coupez les 2/3 de la branchage puis supprimer le bois mort.
  • L’année suivante, en novembre, raccourcir à la cisaille les branches d’un tiers de leur longueur. 
  • la taille se pratique généralement entre fin février et avril,
    Reprendre au sécateur celles qui ont été taillées trop haut afin de ne pas laisser de chicots.

Le bouturage

Les boutures de rosier se font à partir du mois d’août jusqu’à l’automne.
Ainsi, celles qui auront pris pourront être plantées au printemps suivant.

Comment faire les boutures de rosier ?

Il s’agit d’un bouturage simple, qui correspond à la technique la plus courante. Repérez une tige de rosier de l’année, en bonne santé,
bien droite, comptant plusieurs yeux et bourgeons naissants.
Coupez la tête, trop tendre, au dessus de deux feuilles alternes, et coupez environ 15 cm en dessous. Supprimez les autres feuilles afin de limiter la perte d’eau par transpiration, ainsi que les épines de la partie de la tige qui sera enterrée (environ 5 cm du bas de la tige).
Plantez la tige en l’enfonçant de 5 cm environ, dans un petit pot contenant un substrat fait d’un mélange 50/50 de sable et de tourbe blonde. Certains trempent la base de la bouture dans une poudre ou un gel d’hormones de bouturage, avant de la mettre en terre : cela favorise la production de racines mais ce n’est pas obligatoire. Vous devez garder les pots de vos boutures humides à la chaleur mais pas au soleil : idéalement, une véranda ou une serre que vous aérerez régulièrement pour éviter le développement de pourritures. Arrosez régulièrement pour conserver la terre fraîche mais n’abusez pas sinon vous risqueriez de faire pourrir la bouture.

Les maladies

Avant de traiter des maladies, un petit rappel s’impose. Plus les conditions « normales » de culture d’une plante sont réunies, et moins celle-ci est sujette aux diverses maladies.
Ainsi, les rosiers apprécient généralement un sol léger et neutre, un emplacement ensoleillé et bien aéré. Les sols calcaires ne sont supportés que par quelques porte-greffes comme les églantiers. Les rosiers possédant un système racinaire puissant, les sujets cultivés en bacs, contraints, sont donc fragilisés.

La rouille : On la détecte généralement par la chute précoce du feuillage. Elle prend la forme de pustules poudreuses et oranges sous les feuilles, ou bien d’auréoles rougeâtres sur le dessus. Le champignon se transmet au gré du vent, du printemps à l’automne.
En curatif, supprimez immédiatement les feuilles contaminées. Pulvérisez de l’extrait de prêle.

 Les pucerons : grands amateurs de sève, adorent les jeunes pousses et bourgeons des rosiers, qu’ils assaillent généralement au printemps.

En curatif, vous pouvez pulvériser de l’eau savonneuse ou du purin de fougères  sur le feuillage, le soir. Si l’attaque est limitée, vous pouvez essayer la lutte biologique à l’aide de coccinelles (dont les larves raffolent des pucerons), voire écraser les quelques pucerons du bout des doigts. C’est peu ragoûtant, mais c’est efficace !

La tache noire, cette maladie spectaculaire rend les feuilles jaunes, avec des taches arrondies du violet au noir. Elle est provoquée par un champignon, le marsonia, qui sévit surtout lors des fortes chaleur.
Il est bon de rappeler que ce genre de maladie peut « hiverner » et attaquer vos plantes d’une année sur l’autre.Il est donc utile de rappeler la nécessité de nettoyer convenablement vos rosiers à l’automne (suppression des feuilles malades, du bois mort, et traitement de fond à la bouillie Bordelaise.)

En curatif, supprimez les feuilles atteintes pour limiter la propagation et pulvérisez une solution d’extrait de prêle.

L’oïdium est une maladie due à un champignon microscopique. Parfois dénommé « blanc des rosiers », il prend l’aspect d’un feutrage de la partie supérieure des tiges (feuilles et bourgeons).

Les attaques suivent généralement les fortes variations de températures, au printemps et à l’automne, lorsque qu’il fait frais la nuit et parfois assez chaud la journée.

En curatif, essayez l’extrait de prêle, à pulvériser plusieurs fois à une semaine d’intervalle. Si l’attaque est modeste, supprimez les parties attaquées